1837 Alexandre Choron

Écrit par Lucullus. Publié dans Les personnages.

Choron1Choron Alexandre Étienne
Né en 1837
Décédé en 1924

On ne sait rien sur lui, sa famille, sa jeunesse, sa formation. Il ne nous est connu que par sa réputation de cuisinier.

Il est chef de cuisine au "Café Voisin", célèbre établissement de la rue de Saint-Honoré dans la 1er arrdt de Paris. Sa postérité vient de la sauce portant aujourd'hui son nom, la sauce Choron.

Sa célébrité lui vient également d'avoir cuisiné pendant le siège de Paris en 1870, de la "trompe d'éléphant sauce chasseur", du "bourguignon d'éléphant".

Ces animaux provenaient du jardin des plantes. Ils avaient été débités par les employés d'une boucherie située à l'angle de la rue Washington et du faubourg Saint-Honoré. Toutefois, tous les animaux n'avaient pas été tués comme les singes car estimés trop proches de l'homme, les fauves car trop dangereux à approcher et les hippopotames car trop chers à vendre.

ChoronPour le repas de Noël 1870 Alexandre Choron présenta un menu extravaguant :

• Tête d'âne farcie ;
• Consommé d'éléphant ;
• Chameau rôti à l'anglaise ;
• Civet de kangourou ;
• Côtes d'ours rôties sauce poivrade ;
• Cuissot de loup, sauce chevreuil ;
• Chat flanqué de rats ;
• Terrine d'antilope aux truffes.
Accompagnés de Mouton Rothschild 1846, Romanée-Conti 1858 et Château Palmer 1864.
La sauce Choron est une sauce béarnaise sans cerfeuil ni estragon, additionnée au quart d'une purée de tomate concentrée puis tamisée à l'étamine. (Augsute Escoffier)
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1851 Anne Boutiaut

Écrit par Lucullus. Publié dans Les personnages.

Victor et Anne BoutiautNée le 16 avril 1851 à Nevers (58)
Décédée le 07 mai 1931 au Mont-Sant-Michel (50)
C'est une cuisinière française surnommée la " Mère Poulard". Elle est la fille de Claude Boutiaut, journalier aux maraîchages des faubourgs du Mouësse à Nevers. Sa mère porte les légumes récoltés chaque matin, au marché Saint-Arigle.

Elle travaille très jeune comme femme de chambre, elle entre au service d'Edouard Corroyer architecte des monuments historiques. En 1872, E. Corroyer se voit confier, par le gouvernement, la restauration de l'abbaye du Mont-Saint-Michel. Il y amène sa femme de chambre, Anne Boutiaut dite Annette.

1852, elle a 21 ans, et rencontre Victor Poulard avec qui elle se marie le 14 janvier 1873 en l'église Saint-Philippe-du-Roule à Paris. On pense que c'est son témoin, qui n'est autre que son employeur, qui a organisé le mariage.

Consciente de son retard éducatif, elle prend des cours d'orthographe, de grammaire et de mathématiques avec la sœur institutrice du Mont-Saint-Michel. Le couple, Anne et Victor, décide de prendre un gérance dénommée "L'hostellerie de la Tête d'or", au sein du Mont-Saint-Michel, aujourd'hui le bureau de poste. Ce n'est pas la grande foule.

Le Mont-Saint-Michel est dépendant des marées car le pont n'existe pas encore. Des pélerins, des archéologues, quelques artistes viennent visiter les lieux. Il faut pouvoir les nourrir à n'importe quelle heure.

L'idée vient d'Annette. Pour leur faire attendre le fameux gigot des prés salés, elle propose une recette à sa façon, une omelette joliment baveuse, cuite au feu de bois. La légende s'éveille. Sa recette, grâce au bouche à oreille quitte le Mont-Saint-Michel et attire du monde. La renommée est en marche.

Omelette Mère PoulardEn 1888, le couple acquiert l'hôtel du "Lion d 'or", qu'il fait démolir pour créer un nouvel hôtel plus imposant qui se dénommera "À l'omelette renommée de la mère Poulard". Il faut dire que sa recette dépasse ses autres plats.

La tête d'or est repris par le jeune frère de Victor Poulard et prend pour enseigne, " À la renommée de l'omelette soufflée". Les enfants d'Anne ouvrent deux hôtels et se font une vive concurrence.

Les gazettes parisiennes se font écho de cette renommée, et c'est la ruée. Anonymes, célébrités, diplomates et hommes politiques se doivent d'y être vus. Le roi des Belges, Léopold II, fut client et Georges Clemenceau restera un des plus fidèles amis d'Annette Poulard.

Il faut dire que l'accueil est également célèbre par sa chaleur, sa convivialité. On avait l'impression d'être à la maison familiale. Mais Anne tenait les cordons de la bourse et surtout la caisse, acceptant toutefois quelques œuvres d'art en paiement du repas.

Parfois les clients partaient sans payer et l'établissement perdait de l'argent mais la mère Poulard avait réponse à tout :
"Mais réfléchissez donc. Pour me faire payer strictement, il m'aurait fallu une caissière, que j'aurais dû rétribuer, nourrir, loger, supporter et qui ne m'aurait pas secondée. Tout compte fait, je crois que j'avais du bénéfice. Puis beaucoup de braves gens, rentrés chez eux, se rappelaient leur distraction ou avaient du remords de leur vilaine action : ils m'envoyaient un mandat, avec un mot aimable. Tous m'envoyaient leurs amis. J'y gagnais. C'est comme cela que nous avons fait la réputation de la maison."

Vers 1920, à l'heure de la retraite, les époux Poulard font construire une maison sur les hauteurs du mont.
Le 15 janvier 1923, parmi une foule nombreuse et attendrie, ils célèbrent leurs noces d'or.Le 7 mai 1931, elle s'éteint et rejoint son défunt mari dans le petit cimetière du Mont-Saint-Michel.

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1877 Boulestin Marcel

Écrit par Lucullus. Publié dans Les personnages.

BoulestinMarcel Boulestin, aussi appelé Xavier Marcel Boulestin
Né le 13 avril 1877 à Poitiers
Décédé le 20 septembre 1943 à Paris 16e

Il est le fils de Jean François Xavier Boulestin, et d'Anne Irma Julia Bissey domiciliés à Saint-Aulaye en Dordogne.

C'est un chef de cuisine français qui fut célèbre en Angleterre et aux États-Unis où il a fait découvrir la cuisine française. Il a utilisé les pseudonymes Sidney Place et Hicksem.

Après avoir été le secrétaire deHenry Gauthier-Villars, dit Willy, journaliste et critique musical, il quitte Paris pour Londres où il ouvre en 1926, avec son partenaire Alex Henry Adair, un restaurant français, le Boulestin's, à Covent Garden. C'était alors une des meilleures tables françaises à Londres. Il a publié sur place plusieurs ourages de cuisine.

Boulestrin1Il a participé en janvier 1937 à une des premières émissions de cuisine à la télévision lors de l'émission Cook's Night Out diffusée par la BBC. L'omelette de Boulestin est considérée comme la première recette télévisée. Il ne s'est pas arrêté là. À l'occasion d'autres émissions il a expliqué la recette du filet de Sole Murat, de l'escalope de veau Choisy mais aussi celle des crêpes flambées.

Il décède à Paris. Son partenaire, Alec Henry Adair, retournera en Angleterre où il s'éteindra en 1956.
Publications :
• Subtle Seasoning : a little book of recipes, introduction by X. Marcel Boulestin, Worcester, Lea and Perrins, 1926
• Petits et Grands Plats ou le Trésor des amateurs de vraie cuisine, Suzanne Laboureur et X. M. Boulestin, ornements de J. E. Laboureur, Rueil, Impr. du Livre ; Paris, Au Sans Pareil, 1928
• What Shall We Have To-Day?:

Filmographie :
1936 : A Famous Cook at Work, Arthur Elton, produit par la Gas Light and Coke Compagny
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- 400 Archestrate

Écrit par Lucullus. Publié dans Les personnages.

ArchestrateArchestrate ou Archestratos était un poète gastronome grec, mort en -363, disciple de Terpsion (1) selon Cléarque de Soles. Il vécut à l'époque de Denys II Tyran de Syracuse au IVe siècle avant J.-C. Sa ville de naissance ne nous est pas connue, certains disent Gela, d'autres Syracuse, deux villes de Sicile en Italie actuelle mais en Grande Grèce à l'époque. D'après les textes qui nous sont parvenus, il était cultivé, raffiné et grand voyageur, Hellespont, mer Noire, côte ionienne.

Il est l'auteur d'un des plus anciens livres de cuisine, écrit sous forme de poème en 5 parties : Gastronomia, Gastrologia, Opsopoiïa, Deipnologia et Hedupatheia sont les noms que lui donnèrent les Anciens. Chrysippe de Soles l'appelle la Gastronomie, Lyncée de Samos l’Hédypathie et Cléarque la Deipnologie, d'autres l’appellent l’Opsopée.

De son œuvre on ne connaît que 56 fragments représentant 328 vers. En 2015, ils ont été traduits en français par Favien Valos (1). Il avait été traduit en latin par Ennius vers -239. Le poème débute par ces quelques lignes :
"C'est pour toute la Grèce que j'écris ces préceptes, afin qu'on mange ensemble à une même table délicate, et qu'on ne soit pas plus de trois ou quatre, ou tout au plus cinq ; autrement c'est une tente de soldats maraudeurs."

Tout au long de ses voyages, il prenait des notes, rédigeait des recettes. Il avait pour obsession le mariage entre qualité et quantité. Il limitait ses convives à trois ou quatre personnes afin d'être au calme pour apprécier les mets.

La cuisine grecque prit son essort en Sicile avant de gagner la Grèce continentale. Elle se répandit sur l'ensemble du monde grec grâce à des ouvrages de cuisine, notamment Héraclide de Syracuse et Mithécos, venant de la même île.
Le vocable gastronomie fut popularisé par Joseph Berchoux, poète français du début du XIXe siècle.

Plus près de nous Alain Sanderens (*), célèbre cuisinier français avait ouvert un restaurant gastronomique "l'Achestrate" voué à la nouvelle cuisine. De 1978 à 1985, c'est l'une des plus grandes tables du monde : 5 toques blanches et 19/20 au Gault et Millau, 3 étoiles au Guide Michelin


(1) traduction de Fabien Valos
https://devenir-dimanche.org/archestrate-de-gela/

(*) voir la fiche d'Alain Sanderens sur le site.
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1549 Lancelot De Casteau

Écrit par Lucullus. Publié dans Les personnages.

DeCasteauLancelot de Casteau
Né à Mons (Belgique) vers 1549
Mort en 1613

On ne sait que peu de chose de lui si ce n’est ce qu’il dit de lui même.
Toutefois le peu qu’on en connaît est un témoignage fort de la gastronomie de la Wallonie entre le XVème et XVIème siècle. Lancelot de Casteau, même le nom sous lequel il est connu actuellement est sujet à caution. Dans les archives liégeoises il apparaît sous le nom de Anseau de Chestea.

C’est un Montois dont on ne connaît pas la date de naissance ni la filiation.
Il a été admis au métier de boulanger en 1563, de mercier en 1567
Il est le maître-cuisinier de trois princes-évêques successifs de Liège : Robert de Berghes (1520-1564), Gérard de Groesbeek( 1517-1580) et Ernest de Bavière 1554-1612).
En 1557, Il a organisé le banquet de la Joyeuse Entrée de Robert de Berghes. Le détail du menu nous est connu. Il est une des rares traces écrites de la gastronomie Liégeoise.

Il est nommé Bourgeois de Liège en 1571.
Très aisé il possède plusieurs immeubles et terrains.
Vers 1572 il épouse Marie Josselet alias Herck dont il a eu une fille prénommée Jeanne.
A partir de 1601 sa situation financière se dégrade pour ne pas avoir été payé de ses services et frais par le prince évêque de Liège, il est obligé d’aller vivre chez son gendre, l’orfèvre George Gilbert.

En 1604 il publie Ouverture de cuisine dédié à Jean Curtuis, riche bourgeois de Liège
L'ouvrage est le premier livre de recettes publié en français dans cette région et constitue le seul chaînon en langue française entre la cuisine médiévale et la cuisine classique du XVIIe siècle.

L'Ouverture de cuisine
Pendant longtemps on a cru l’ouvrage perdu même si cette œuvre était connue depuis la fin du XVIIIe siècle par une mention du baron Hilarion-Noël de Villenfagne d’Ingihoul, et par deux bibliographes Henri Helbig et Xavier de Theux de Montjardin

C’est en 1958 que la Bibliothèque royale de Belgique, par l’intermédiaire de son conservateur Herman Liebaers, en acquiert un exemplaire, acheté 3000 frs belges à un dénommé Franz Schauwers.

L’ouvrage écrit en "vieux françois" a été traduit en langage moderne par le sociologue et historien belge Léo Moulin et publié en fac-similé en 1983.

L'ouvrage est rédigé en 4 livres :
• Le premier tome s’adresse aux "dames qui se mêlent volontiers de la Cuisine et que l'on trouve besognant en cuisine mieux qu'aucuns Cuisiniers".
• Le deuxième tome traite de la façon de faire de la saucisse de Bologne, et plusieurs sortes de pâtisseries, tant de chair que de poisson marin et autre sorte, avec toute sorte de gelée
• Le troisième tome traite de plusieurs sortes de viande, d'accommoder un grand banquet pour Princes et Princesses, et le petit banquet des Enfants sans souci.
• Le quatrième tome donne la description des mets présentés en quatre services au Banquet servi pour la Joyeuse Entrée du prince-évêque Robert de Berghes, le 12 décembre 1557

Le premier tome donne des indications pour la confection de plat de viande, de tourtes et autres pâtés. Il n’y a pas d’indications de proportions. Toutefois, il indique 9 herbes pour omelettes et 10 pour hochepots. Il a cela d’étonnant qu’il s’adresse aux femmes alors que la grande cuisine n’est pratiquée que par des hommes. Il faudra attendre l’ouvrage de Menon " La cuisinière Bourgeoise" pour trouver un livre mettant l’accent sur la pratique féminine de la cuisine.

Le deuxième tome donne des recettes de gelées (rouge, jaune, grise, noire , verte, violette), des recettes de saucisses de plats italiens, espagnols, hongrois, anglais, … . La variété des couleurs montre bien la recherche d’esthétisme dans la présentation des mets. Les quatre recettes de pommes de terre sont très précieuses pour remonter l’histoire de ce produit. Le fait de donner des recettes étrangères fait de cet ouvrage, le premier livre de recettes internationales.

Le quatrième tome donne la liste des 143 plats qui ont été servis.
Extrait du livre Ouverture de cuisine :

Le banquet de l’entrée de Monsieur Robert de Berges Conte de Walhain, Evesque & Prince de Liege, faict au pallais en Liege, l’an M.D.LVII. au mois de Decembre, comme s’ensuit.

Il y avoit au palais appoincty pour quatorze plats de viandes: la table du Prince estoit de cinq plats.
La deuxiesme table estoit de six plats. La troisiesme table de trois plats de viandes.

Pour le premier service.
Pouille d’Inde bouillie avec des huistres, & cardes, salade d'Espagne.
Bistarde rostie. Tourte de blanc manger.
Gigot de mouton boully.
Cabris frisez, & rosty orenge.
Moulle de bœuf en potage.
Pastez pouplin de perdris.
Gras veau rosty en adobe. Hairon rosti.
Lievre en potage.
Pasté de venaison chaud.
Grue rostie en olive. Perdris boullie aux capes.
Craems vogel rosty
Sanglier rosty. Poictrine de veau farcie boullie.
Mouton rosty & remorasque.
Veau revestu boully. Ploniers rostis.
Cerf en potage. Chappon en potage de Hongrie. Pegasine
d’eau rosty.
Oiselets en potage. Canar rosty à la dodine.

Second service.
Faysant rosty, saulse reale.
Gras veau rosty. Pastez de Cabris.
Cerf rosty. Rafioule de moulle de
bœuf. Hulpe rostie.
Craems vogel en potage.
Begasse rostie. Pastez de chappon.
Butor rosty. Sanglier en potage.
Chevreux rostis.
Tourte de veau à la creme.
Perdris rostie à saulse de peignoles.
Lievre rosty.
Cygne rosty à saulse Cremonese.
Aigrette rostie. Pouille de bois rostie.
Rafioule de blanc manger fueiltee.
Lepelaire rostie. Veau revestu rosty.
Pasté enragé. Cabris en potage.
Pastez d’Angleterre.
Pigeon boulli farcy. Canar en potage.
Cerselle rostie. Gigot de mouton
revestu. Oyson sauvage rosty.

Troisiesme service.
Pastez de pouille de bois revestu.
Bistarde rostie froide. Pasté de faisant.
Blanc manger en forme.
Gelee en forme dressee.
Cigne sauvage rosty froid.
Gelee de coschon.
Pasté de perdris revestu.
Coq d’Inde rosty froid,
Pasté de perdris, Grue rostie.
Huistres en potage, Pastez de paons.
Sausisse de Bologne. Pastez de sanglier.
Fonge en potage. Cerf rosty.
Esturgion boully. Pastez de chevreux.
Iambon de Mayence.
Hurres de sanglier bouillies.
Pasté de hairron. Tartoufle boullie.
Pastez de cerf. Gelee passementee.
Anchoue. Pastez de bystarde.
Truite en adobe. Escrevice de mer.
Pasté de pouille d’Inde. Gelee lardee.
Pasté de hulpe. Huistre rostie.
Pasté de butor. Brenne d’Angleterre.
Seulette en adobe. Pasté de canar.
Pasté d’aigrette. Turbote en adobe.
Cafiade d’esturgion. Pasté de lievre.
Langue de bœuf enfumee. Sanglier
rosty. Rouge en adobe. Fonge frite,
Pasté de grue. Piece de sanglier boulli.

Toutes les venaisons rosties froides estoient auec les pieds dorez, & tous les pastez revestus dorez, & portans banieres.
Tous les seigneurs estoient defroiés, chacun venoit au palais querir sa viande crue, & tout ce qu’ilz avoient besoing, espiceries & succre.

Quatriesme service.
Grand marsepain doré. Paste de genua.
Sucades liquides. Gaufle succrée.
Pastez de coing. Caneline Romaine.
Marmelade blanche. Gelee blanche clere.
Pistachine. Tarte reale.
Caneline longue. Pasté d’orenge.
Lard d’amandes. Beurre de may.
Oublies. Gelee rouge clere.
Amandes succrees. Tourte de pommes.
Canelle succree. Moustacholle.
Succade seche. Friture bugnole.
Pasté de succre. Samblette.
Palamitte. Marmelade en forme.
Tourte de creme. Pesche confite.
Orenge confite auec les fleurs.
Gelee de glace. Offaelle fueiltee.
Grand biscuit succré, Friture de seringe.
Crenelle de succre. Grand castelin.
Capes confites. Poires confites.
Neige sur rosmarin. Pommes crudes.
Anis. Parmesan. Prunes de Hongrie
confites, Gasteaux fueiltés. Castagne.
Morquin. Rosquille. Biscotelle.

Il y avoit quatre parcs de deux pieds en quarrure, environnez d’une haye de beurre.
- Le premier estoit Adam & Eve faicts de beurre, un serpent sur l’arbre, & une fontaine courante, avec petits animaux à l’entour du beurre.
- Le deuxiesme parc estoit les amours de Pyramus & Tisbe, le lyon aupres de la fontaine, & des arbres à l’entour environné en une haye de beurre.
- Le troisiesme parc la chasse d’Acteon, & les nymphes auec Diana à la fontaine, & puis des petits chiens de beurre.
- Le quatriesme parc estoient deux hommes sauuages, qui se battoient l’un l’autre avec des masses aupres d’une fontaine, & des petits lions de beurre à l’entour: chacun parc avoit quatre banieres.
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