Les Chroniques de Lucullus n°673

Publié dans Les chroniques.

Amis gourmands bonjour,
La gestion de la pêche et des pêcheurs, ce n'est pas simple
Les 18 et 19 septembre derniers, les professionnels du secteur se sont réunis à Boulogne-sur-Mer (62) pour faire le point sur l'état de la filière et débattre sur son avenir, lors des 15ème assises de la pêche organisée par Ouest-France et Le Marin. On se souvient de la crise entre la France et l'Angleterre après le Brexit et des graves tensions qui ont eu lieu entre pêcheurs.

Olivier Le Nézet, président du Comité national des pêches a déclaré : "On est à un tournant pour la pêche française" car, précise-t'il, "entre Brexit et fermeture temporaire du Golfe de Gascogne la profession a besoin de stabilité" .

La France est le second producteur de produits de la mer après l'Espagne mais, car il y a un mais, la flotte est vieillissante avec une moyenne d'âge de 30 ans et même 50 ans en Outre-Mer. Les points noirs sont la décarbonation et le peu d'attrait qu'ont les jeunes pour le métier.

L'Europe prépare une réforme de la politique commune de la pêche et cela ne rassure pas la profession, cependant renouveler la flotte veut dire acquérir de nouveaux bateaux plus puissants. L'Europe veut protéger les ressources halieutiques et ne voit pas d'un bon œil ces nouveaux bâtiments car cela induit une augmentation des prises.

Pour beaucoup de marins cette crainte est absurde et ils rappellent qu'ils sont soumis à des quotas quelque soit la taille du navire. De plus, les marins français voudraient voir modifier le mode de calcul de la jauge afin de prendre en compte le seul espace utile à l'effort de pêche et non pas la totalité du bateau. En effet l'espace habitable lié au confort des marins et lui aussi pris en compte. La question de l'amélioration des conditions de travail est au cœur du sujet. Les jeunes ne viennent plus. Selon Olivier Le Nézet sur une promotion de dix élèves sortant d’un lycée professionnel maritime, un seul choisit la pêche. Le secteur attend des solutions et celles ci passent par des tables rondes entre administration et représentants de la profession.

Néanmoins tout n'est pas sombre. Les ventes locales pour le port de Boulogne-sur-Mer sont en augmentation de 4 % pour l'année 2024. La criée a atteint le chiffre record de 93 millions d'euros alors même que sa flotte est passée de 300 navires en 1990 à 150 actuellement. Donc, localement, il semble que la situation ne soit pas noire contrairement à celle des armateurs bretons qui ont perdu le plus de navires. Toutefois les pêcheurs nordistes craignent une restriction des zones de pêche.

La lutte avec les Britanniques continue et la perfide Albion porte bien son nom. Bien qu'un accord permettant aux pêcheurs français de travailler dans les eaux britanniques ait été prorogé jusqu'en 2038, les Britanniques ont créé 43 nouvelles aires marines protégées (AMP) sur les zones où travaillent les navires français. La France possède elle aussi des AMP et les conditions de travail sont de plus en plus draconiennes, comme la limitation du chalutage de fond à 4 % des zones pour la fin 2026.

Autre souci, le réchauffement des eaux. A Boulogne si la sardine est plus présente, le cabillaud a disparu et le maquereau se raréfie.

Sources : Portail Free, Marine-Océans

Des restaurants dans les gares
Les gares éloignées d'Île-de-France sont bien souvent des lieux désertiques où le voyageur ne fait que passer sans s'attarder. Cela pourrait changer grâce à la seconde étape du projet "Gare de demain" de Île-de-France Mobilité et "Gares & Connexions" de la Région Île-de-France et SNCF. Le projet est d'installer des espaces de restauration dans une soixantaines de gares de la Grande-Couronne, fréquentées par au moins 2500 voyageurs par jour. La revitalisation de ces espaces apporte également un sentiment de sécurité ainsi que des services utiles et agréables tant pour les voyageurs que pour les habitants des communes concernées.

Source : Hotellerie-restauration 

Coup de gueule, la gastronomie n'est pas woke !
Je pense que certains restaurateurs ont du fumer la moquette. C'est le cas, selon moi, d'Alain Passard, chef de l'Arpège, restaurant 3 étoiles Michelin. Quand on est à la tête d'un tel établissement on se doit d'offrir le meilleur de la gastronomie.

Honnêtement qui, à part des bobos wokes, va venir payer 95 € pour des Pommes de terre Allians, carottes de Colmar, Sauce marchand de vin ou encore un Gaspacho orange et vert à l’aubergine blanche à 90 € et que dire de la courgette "coquette et satinée" à 100 €.

“Je veux faire du légume un grand cru”, déclare-t-il. Mais de qui se moque-t'on ?
Je ne vais pas dans un "bon restaurant" pour brouter la pelouse mais pour déguster les grands plats de la gastronomie. Malheureusement on trouvera toujours des énergumènes pour s'esclaffer et se pâmer devant tant "d'inventivité".

Les menus sont à 260 € et 420 €.
Allez voir les menus

Source : L'Hotellerie-Restauration 

La semaine de 3,5 jours aux Grands Buffets
La restauration a entamé une forme de révolution dans sa gestion du temps de travail pour ses employés. C'est le cas du célèbre restaurant aux Grands Buffets à Narbonne. Depuis le 1er mai, une partie des employés, 45 sur 200 sont passés à la semaine de 40 heures étalées sur 3,5 jours. La décision a été prise suite à une concertation entre la direction et les représentants syndicaux de l'entreprise dans le but de faciliter la vie professionnelle et privée du personnel.

Cet accord est valable notamment pour le personnel de salle qui est présent du début à la fin du service Ce service continu est une charge lourde avec des horaires contraignants et une pénibilité forte comme l'explique Louis Privat, patron de l'établissement.

Maintenant les 40 heures hebdomadaires sont réalisées sur trois jours pleins et une demi-journée, avec des journées en coupure (midi et soir). Afin de stabiliser et de pérenniser le dispositif il est prévu un crédit horaire d'une demi-heure par semaine pour gérer les imprévus.

Louis Privat : “Ce temps cumulé nous permet de demander aux salariés, si besoin, une demi-journée de travail supplémentaire pour faire face aux imprévus, sans réduire leurs jours de repos sur l’année.”

Source : L'Hotellerie-Restauration 

Evolution du machinisme dans les fermes
Je le dis et je le répète, nos fermiers ne sont pas des bouseux. Bien contraire, ils savent profiter et utiliser les ressources du modernisme liés à l'intelligence artificielle. C'est le cas avec les robots que l'on trouve de plus en plus fréquemment dans les exploitations agricoles.

J'ai trouvé un article fort intéressant sur des robots "repousse foin". Effectivement, lorsque un éleveur donne du foin à des vaches en stabulation celles ci repoussent petit à petit le foin avec leur museau, ou même ne peuvent pas atteindre le foin déjà donné. Ca oblige le fermier à repasser régulièrement pour repousser le foin vers les rigoles d'alimentation. C'est beaucoup de temps et d'efforts.

Les fabricants d'automates ont vu là un marché porteur et pas moins de neuf sociétés se démènent pour apporter des solutions à la question. Les R&D travaillent à plein régime et les constructeurs rivalisent notamment par l'intégration de nouveaux capteurs sur les machines. Tout cela à un coût non négligeable variant de 13.000 et 25.000 euros, ce qui n'est pas rien.

Pourquoi utiliser des robots ?
Comme je l'ai dit, l'agriculteur a moins de pénibilité dans son travail et peut ainsi libérer du temps pour d'autres tâches.
Techniquement pour les vaches, la gestion par automate optimise l'ingestion du fourrage par les bêtes.
Avec une nourriture convenablement régulée, la production laitière s'en trouve bonifiée.

Comment cela fonctionne-t'il ?
La plupart de ces machines sont basées sur une jupe (ou tambour) rotative qui ramène le foin au bon endroit. Cette jupe peut être verticale ou inclinée afin de s'adapter à la conformation de sols pouvant présenter des marches. Certains modèles possèdent des tambours relevables ce qui préserve également la bande d'usure en contact avec le sol. Il existe trois modèles n'utilisant pas de tambour mais un dispositif de vis horizontale. Les fabricants de ces modèles mettent en avant la capacité de l'engin à aérer et mélanger le fourrage à chaque repousse.

Techniquement les robots sont guidés selon plusieurs méthodes. Certains suivent une ligne aimantée, incrustée dans le sol ou une bande magnétique posée à la surface. D'autres utilisent des aimants ou des transpondeurs le tout complété par des gyroscopes et un odomètre servant à mesurer les distances.

D'autres utilisent des capteurs à ultrasons et se repèrent par rapport aux cornadis (dispositif installé entre l'aire de vie des animaux et l'auge ou le couloir d'alimentation, permettant de maintenir les animaux à l'auge pour divers traitements. source lalanguefrançaise.com)

Les dernières innovations utilisent un Lidar (télédétection par laser) et l’intelligence artificielle. Cette technologie analyse la quantité de fourrage restant dans l'auge et s'appuie également sur une cartographie préalable du bâtiment, sans aucun accessoire au sol. La société Lely prévoit même l'installation d'une caméra 3D pour observer l'environnement et adapter la trajectoire en cas d'obstacle.

A quoi ressemble les robots ?
A de gros cylindres verticaux ou horizontaux équipés de deux roues motrices et d'une roue dite folle. D'autres peuvent avoir 3 roues motrices dont une directrice. Les critères de choix pour l'agriculteur seront la capacité de l'engin à gravir des côtes et sa rapidité d'avancement mais également l'autonomie des machines. A l'heure actuelle le ratio est de 1 heure de charge pour 1 heure de fonctionnement. Les batteries utilisent le système plomb AGM mais de plus en plus fréquemment celles au lithium.

Comment l'éleveur gère-t'il ses machines ?
Désormais cela se fait par une application mobile via Bluetooth ou Wi-Fi. Il existe aussi des télécommandes ou un écran tactile. La connectivité au réseau permet au constructeur de pratiquer des diagnostics de maintenance, de mise à jour logicielle ou de gestion des pannes.

Pour voir une partie des modèles existants rendez-vous sur le site en référence.

Source : Réussir/Machinisme Par Michel Portier

Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus

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