Les Chroniques de Lucullus n°539

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

plumeAmis gourmands bonjour,
C'est qui le patron ? : Bilan
Vous connaissez certainement cette marque de lait équitable. Depuis fin 2016, date à laquelle la marque a été lancée, elle a pénétré 14 % des foyers ce qui a permis de vendre 70 millions de litres de lait. C'est un franc succès lorsqu'on sait que le prévisionnel de vente était de 5 millions de litres la première année.

Le prix conseillé à la vente est de 99 centimes, ce qui offre une redistribution de 39 à 41 centimes du litre pour le producteur contre seulement 31 centimes versés en moyenne, chiffres de 2016. Selon Nicolas Chabanne, créateur de la marque, cela représente un surcoût de 4 euros par an pour le consommateur par rapport au prix moyen constaté chez la concurrence. Le consommateur est donc prêt à payer un peu plus cher pour un lait équitable garanti sans OGM.

D'autres initiatives en ce sens ont été prises telle la marque "Les éleveurs vous disent merci" lancée par Intermarché. Son président, Thierry Cotillard, se félicite des 13 millions de litres de lait vendus depuis février. Le prix de vente est de 88 cts/L et un retour de 55 % pour le producteur.

Au sein de "C'est qui le patron ? ", les consommateurs sont de véritables acteurs de la filière, rassemblés au sein d'une coopérative d'intérêt collectif. Nicolas Chabanne explique que ce sont eux qui déterminent le cahier des charges et le contrôle. Ils décident également des surcoûts sur le prix de vente, + 7cts pour que l'éleveur soit payé correctement, +6 cts si les vaches passent au moins six mois en pâturage, +6 cts pour une alimentation sans OGM.

En deux ans, la gamme s'est élargie à une vingtaine de produits en passant par les œufs, les steaks hachés et le beurre bio.
Les marques traditionnelles ont bien repéré la tendance. Monoprix a lancé une gamme de lait avec un logo "aux yeux rieurs". Selon Nicolas Bonnetot, directeur alimentaire de Monoprix, le cahier des charges est le même que pour celui de la marque "C'est qui le patron".

Nicolas Chabanne assure, de son côté, avoir d'autres projets en tête afin de permettre aux consommateurs de prendre le pouvoir.

Source : Challenges  n° 586 / Vélary Xandry (non disponible sans abonnement)

Du bio dans le Bordelais
Pourquoi passer certains vignobles bordelais en culture bio  ou en biodynamie?
La question est posée à Jean Basptiste Soula, professionnel français de la conduite des vignobles en bio travaillant pour la société Vineam."A partir de 2019, nous allons planter 1000 arbres fruitiers sur 2 ha de vigne. Désormais nous nous engageons à ne plus planter de vignes sans y insérer des arbres fruitiers et des haies arbustibles à côté.

Il s'agit de recréer de la diversité avec les haies. La flore, la faune et les micro-organismes du sol vont constituer des remparts contre les attaques du mildiou. Toute une chaîne alimentaire va être mise en œuvre et la nature reprendra ses droits, comme le précise Xavier Planty, unique gérant et copropriétaire du Château Guiraud, seul premier grand cru classé en 1855 et certifié en agriculture biologique.

Plusieurs autres châteaux renommés s'y mettent aussi. C'est le cas du château Angelus, premier grand cru classé A, dans l'appellation Saint-Emilion. Le château Palmer, deuxième grand cru classé en 1855 dans l'appellation Margaux est mené en biodynamie par son directeur Thomas Duroux. On peut même trouver des brebis broutant entre les rangées de ceps où croissent des herbes aux vertus curatives.

Source : Challenges n° 586 / LG (non disponible sans  abonnement)

Des truites et des insectes
Depuis le mois de juin, les magasins Auchan du Nord proposent des truites nourries à la farine d'insectes. L'offre sera étendue à toute la France d'ici la fin 2019.

Le but est de proposer un élevage préservant les océans avec des poissons d'élevage correctement nourris.
Un des enjeux majeurs du développement durable des poissons carnivores est de pouvoir leur garantir une alimentation équilibrée en ressources protéiques et lipidiques. Les insectes seraient la solution. On estime que l'aquaculture fournira, d'ici 2030, plus de 60 % des besoins mondiaux en poissons.

Le poisson est le moins gourmand des animaux d'élevage. Il faut 1,1 kg de nourriture pour produire 1 kg de protéine animale. A titre de comparaison, il faut 2,9 kg de nourriture pour produite 1 kg de protéine issue du cochon.

L'appellation "Poisson nourri à l'insecte" s'applique aux poissons d'élevage selon deux critères précis :
- Les poissons ont été nourris avec un aliment dont au minima 50% des farines de poisson ont été remplacées par de la farine d’insectes.
- Les poissons ont au minima doublé de poids durant la phase où ils ont été nourris avec un aliment à base de protéine d’insecte.

Selon une étude de 60 millions de consommateurs, en plus d’apporter tous les bienfaits propres au poisson, dont des acides aminés essentiels, vitamines et minéraux, le poisson issu de l’aquaculture a aussi l’avantage de contenir beaucoup d'acides gras poly-insaturés (Omega 3)

N'hésitez plus, mangez du poisson, c'est bon.
 
La fin des cages pour les animaux d'élevage, mais pas chez nous

Voilà un combat que j'estime prioritaire, tant pour le bien être animal, que pour la qualité de la viande qui nous sera proposée à l'achat. Moi, je veux du muscle dans mon assiette et non de la bidoche. Je veux que l'animal soit élevé dans des conditions normales. Normal, veut dire conforme à son bien être et ce bien être ne peut pas venir d'une cage. Une vache a besoin de marcher, un cochon de fouir et les poules de picorer. On peut aller loin et étendre toutes ces explications à l'ensemble de nos élevages.

Pourquoi la viande Salers, Limousine, Charolaise est-elle si appréciée ?
Parce que ces animaux arpentent leurs prairies et broutent de l'herbe. Il n'y a qu'à la mauvaise saison qu'elles sont en stabulation.

Pourquoi les poulets de Bresse sont-ils tellement bons ?
Parce qu'ils sont élevés plus longtemps et en liberté, ils peuvent ainsi courir et picorer comme toutes les gallinacées dans une basse-cour.

Pourquoi les cochons Noir de Bigorre donnent-ils une viande si délicieuse ?
Parc que leur alimentation est naturelle et que leur environnement, des collines et des montagnes, leur permet de faire du muscle de qualité.

Qu'attend donc la France, qui se dit champion de la qualité alimentaire et de la gastronomie, pour interdire les cages en tout genre ? Croyez-vous que les grands restaurants se fournissent dans des usines à viandes ? Bien sûr que non, ils choisissent avec soin leurs producteurs.

La Californie, 5ème économie mondiale vient d'interdire l'élevage en cage des poules, des truies et des veaux. (Proposition 12). Si la Californie, le fait l'Europe peut et doit le faire selon Léopoldine Charbonneaux directrice  de CIWF France.Je lui donne entièrement raison et la France, n'est pas obligée d'attendre les décisions européennes pour le faire. L'élevage en liberté ne veut pas dire que les animaux n'ont aucun abri. Non, ce n'est pas cela.

Il y a quelques années j'ai pris mes vacances dans un gîte, une ferme d'élevage de poulets de Bresse. Tous les soirs les poules rentrent se mettre à l'abri et tous les matins, elles ressortent pour la journée.
Ca c'est de l'élevage, du vrai.

Lorsque j'étais enfant, J'avais un arrière grand-père qui habitait Beuvry à côté de Marchiennes, dans le Nord. La ferme à côté de sa maison élevait des porcs, de gros cochons bien roses. Toute la journée, les cochons creusaient le sol de leur prairie avec leur groin, ils se vautraient dans la boue pour se protéger des vermines, ils vivaient une vie de cochon. Ils marchaient des heures en grognant, j'adorais aller les voir. Le soir, ils rentraient dans leurs abris pour en ressortir le matin.
Ca c'est de l'élevage, du vrai.

Là aussi, les décideurs, c'est vous, c'est moi, c'est nous. Si vous ne voulez plus de saloperies dans vos assiettes arrêtez d'en acheter. Mangez peut être moins de viande, mais mangez de la viande de qualité. Votre santé en dépend et la santé des animaux d'élevage aussi.

Source : CIWF France, souvenirs personnels
 
Sur ces quelques mots je vous souhaite une bonne semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus

Amis gourmands bonjour,

Ce que j'aime bien en France c'est qu'il se passe toujours quelque chose qui a trait aux terroirs, à l'alimentation en général ou aux plaisirs liés à celle-ci. Je ne cesse de m'émerveiller de cette constante chez mes compatriotes.

 

On est les champions... de la dégustation de vins à l'aveugle.

Ce samedi à la maison Bollinger en Champagne, 18 équipes venues du monde entier, dont la Chine, se sont affrontées dans une compétition pendant laquelle il fallait reconnaître 12 crus présentés à chaque équipe.

Le challenge consistait à discerner les caractéristiques des vins selon 5 critères :

Le cépage principal, le pays de production, l'appellation, le producteur et le millésime.

 

Parmi les 12 crus issus du monde entier 4 étaient des crus français.

 

C'est une équipe d'amateurs de Toulouse que a obtenu les meilleurs résultats en réussissant à discerner les 5 critères pour 3 des vins présentés.

Le patron de l'équipe, Jean-Michel Perrussan, dit s'entraîner toutes les semaines avec ses amis du club d'amateurs.

 

La prochaine édition, la 4ème, devrait avoir lieu en octobre prochain à Chateauneuf-du-Pape dans le Vaucluse.

Source : L'union l'Ardennais

http://www.lunion.presse.fr/accueil/la-france-est-championne-du-monde-de-degustation-de-vin-a-ia0b0n425792

 

Pêche au gros dans nos rivières

A votre avis quel est le plus gros poisson que l'on puisse pêcher dans nos cours d'eau ?

Le brochet peut être ?

Vous n'y êtes pas, il faut chercher beaucoup plus gros, plus gros encore que l'esturgeon.

C'est le silure. Ce gros poisson vit vieux et c'est parfaitement adapté à notre climat.

On le retrouve notamment dans la Saône

Le record en France a été pêché par Jeremy Lorton en 2004. 2m56 pour 110 kg.

A vos canne à pêche...

Source : l'Est républicain

http://www.estrepublicain.fr/haute-saone/2014/10/20/le-silure-nouveau-poisson-trophee

 

Le Sial s'est ouvert jusqu'au 23 octobre

Le Sial c'est le Salon international de l'alimentation.

C'est à Villepinte en région parisienne que ce tient cet événement majeur relatif à l'almentation.

 

Là encore malgré une concurrence acharnée le savoir faire français en matière d'alimentation tient encore le haut du pavé. Certes les nouvelles méthodes de consommation, comme le très angl-saxon snacking, font du tort aux restaurants et donc à la gastronomie. Pour autant, notre art de vivre fait toujours de très nombreux adeptes dans le monde entier et le nombre de ceux ci est en constante augmentation.

 

Source : L'alsace

http://www.lalsace.fr/actualite/2014/10/20/dans-l-assiette-le-label-france-resiste-a-la-concurrence

 

Bonne initiative

Au puy en Velay les pâtissiers se sont mis à l"oeuvre pour aider l'association les nez rouges qui vient voir et distraire les enfants hospitalisés.

Une tarte géante de 19,2 m² a été réalisée -(6 mètre de long pour 3,2 m de large). La tarte géante du club des Chocolatier Pâtissiers de Haute-Loire a toute les chances de rentrer au Guinness des Records

La tarte a été divisée en 1200 parts vendues 10 € l'unité.

 

Source:La Montagne

http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/haute-loire/2014/10/19/le-record-du-monde-de-la-tarte-geante_11187899.html

 

La Confrérie des Amis de Lucullus

Ce samedi une partie de la confrérie s'est retrouvée pour fêter "La balade du Terroir en Essonne".

Pas moins de 26 producteurs et artisans de l'Essonne ouvraient leurs portes au public.

 

Nous en avions choisi 2 d'entre eux.

Le matin nous avons visité la Brasserie artisanale Parisis à Epinay sous Sénart où l'on nous a expliqué en détail toute la procédure de fabrication d'une bière artisanale, qu'elle soit blonde, ambrée ou blanche. Bien évidemment nous avons interrogé notre hôte sur les produits utilisés pour ses réalisations, son houblon, ses malts, son eau, ses levures.

Ce fut très enrichissant intellectuellement et très agréable lors de la dégustation.

 

Après un repas sympathique dans une crêperie, nous nous sommes dirigés à la ville d'à côté.

 

C'est à Yerres que nous avons visité l'entreprise "Macarons gourmands" qui comme son nom l'indique n'est pas une charcuterie.

Tout comme à la brasserie, les produits et ingrédients de base nous ont été présentés avant une démonstration de réalisation et de mise en place. Pour finir une dégustation des plus agréable nous fut proposée.

Ce fut l'occasion de découvrir un monde nouveau de saveurs comme le macaron au pain d'épice et foie gras ou encore celui au Mojito

 

La prochaine balade du Terroir en Essonne aura lieu fin mars 2015

Le programme est déjà publié sur www.terroir-essonne.com ou sur www.facebook.com/terroir91 .

 

Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.

Gastronomiquement Votre, Lucullus

 

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