Les Chroniques de Lucullus n°445

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

plumeAmis gourmands bonjour,

La soudure en agriculture
La soudure c'est cette période d'avril et mai où les nouvelles récoltes ne sont pas encore là et où les anciennes récoltes sont terminées. Il s'en suivait avant la mécanisation et l'augmentation des rendements, des périodes dites "de vaches maigres" et même des périodes de famines comme en 1774-1775. 1774 ayant été une mauvaise année il n'y avait plus de stocks au moment de la soudure.

Ces pénuries engendraient des flambées de prix et d'énormes spéculations. Toutes ces privations entraînant des "émeutes de la faim".

On parle aussi de crise de subsistances. Les plus connues, sous l'ancien régime, furent celles de 1661-1662 puis 1693-1694 et enfin celles de 1788-1789.

Les dérèglements climatiques ne sont pas nouveaux comme peuvent l'attester le journal d'un bourgeois de Paris sous François 1er (1515-1536)

Au dict an 1526, le samedy iije jour de mars, de nuict, il cheut une maison qui estoit sur les fossez devant le marché aux pourceaulx , près la porte SainctHonnoré, à Paris, à cause des grandes eaues qui estoient advenues durant la dicte année, en Seine, et à l'envi. Icelle maison cheut à cause des grandes eaues qui estoient ès fossez, qui estoient venues de la rivière de Seine, et par source, lesquelles eaues avoient miné les fondemens de la dicte maison, parquoy elle cheut

Au dict an 1527, incontinent après Pasques, jusques en juing ensuivant, ne cessa de plouvoir et faire froid, dont les rivières tant de Seine que de Loire se débordèrent, et firent moult de dommaige et mesmement à l'entour de Paris, comme ès faulxbourgs de Sainct-Marceau, où elle fist choir plusieurs maisons et caves.

Entre gel et pluie la vie dans l'ancien temps était vraiment difficile.

Source : le journal d'un bourgeois de Paris sous François 1er
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64291834/f13.image.r=Journal%20d%27un%20Bourgeois%20de%20Paris.langFR

L'anti-gaspi est à la mode
Voilà que le gouvernement se saisit du problème du gaspillage alimentaire. Un député préconise de rendre obligatoire  le fait que les grandes surfaces donnent la nourriture invendue.
Cela est bel et bon mais j'y vois de grosses dérives possibles et aussi de grosses questions à se poser.

Je vois surtout que l'on veut faire porter au commerce la responsabilité de chacun et l'absurdité de certaines règles existantes.

Tout d'abord après avoir obligé les commerçants à jeter et détruire les surplus on veut les faire passer pour les gaspilleurs et les obliger à donner.

Je rappelle qu'un agriculteur n'a pas le droit, par exemple, de donner un excès de récolte à une maison de retraite. Il doit jeter et détruire sa production, ayant pour cela touché des subventions.

Les chiffres parlent et démontrent que les hypers et autres magasins ne sont pas les plus gros gaspilleurs. Il faut aussi ajouter, parmi potentiels gaspilleurs, les restaurations collectives en tous genres, les agriculteurs par la surproduction. Enfin il faut ajouter les ménages eux mêmes qui se vautrent dans la frénésie d'achat depuis des dizaines d'années.
La peur de manquer pouvait engendrer ce genre de comportement de la part de la génération de mes parents ou grands parents ayant subi une guerre mondiale ou peut être même deux. Mais de la part des générations des années 1960 à maintenant c'est totalement absurde. Il est tellement facile de rejeter la faute sur les autres et ainsi de moralement se dédouaner.

Le don obligatoire :
yaka fokon c'est tellement facile de passer un d'un extrême à l'autre. Le corollaire du don obligatoire c'est l'obligation d'accepter ce don et donc d'en gérer les stocks. Là se trouve un autre problème non pris en compte par la commission.

Le rapport rendu ne fait que reprendre l'existant et sous une forme très politicienne le fait passer pour une nouveauté. Honnêtement, et quelque soit leur couleur politique, ces gouvernements successifs m'énervent à un point que vous n'imaginez pas.

Forcément les mises en cause répondent chiffres pour chiffres.
La fédération du commerce et de la distribution indique que le gaspillage des grandes enseignes ne représente que 5 % du total cité par la commission parlementaire.
Cette même fédération défendant ses adhérents indique que 31 % des dons alimentaires viennent des grandes surfaces.

Encore de l'amateurisme. Plutôt que de monter des groupes de travail afin d'améliorer l'existant , car les parties prenantes de l'anti-gaspi et du don alimentaire n'ont pas attendu les gouvernements. Cette commission montre les boucs émissaires qu'il faut absolument honnir.

La banque alimentaire a pointé du doigt les problèmes logistiques allant de pair avec le don obligatoire.
"Comment collecter et distribuer ce surplus d’invendus avec un réseau de bénévoles qui ne se multiplieront pas comme les petits pains ?" reprend l'article du Républicain Lorrain.

Bref encore de la poudre aux yeux. La France, championne du monde du législatif, va encore pondre des lois et des règlements contraignants et donc totalement ou partiellement inapplicables.

Source : le Républicain Lorrain
http://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2015/04/15/gaspillage-la-grande-distribution-dans-le-collimateur

Gencay où comment vivre à la campagne
Pour cela, il faut créer par exemple un café-cantine comme l'ont fait 4 associés, Laurie, Claire, Patrick et Guillaume dans leur bar-restaurant. Le projet prévoit tout à la fois des animations culturelles mais aussi de l'alimentation bio locale. Il y aura donc des concerts, des cafés philosophiques.

Gencay est une charmante bourgade, qui est un de mes points d'arrêt gourmand lorsque je descends voir ma famille. Aussi, d'apprendre cette initiative rurale et gourmande m'a fait très plaisir et je vais donc vous en parler.

Six cogérants vont donc ouvrir le 4 mai, c'est à dire très bientôt, un espace original où l'on pourra  tout à la fois acheter à manger, manger, mais aussi se distraire tout en restant à la campagne.
L'offre exacte c'est : un café philo, des soirées jeux de société, des concerts, des auteurs de littérature, des animations pour les familles et leurs enfants, des expositions photos, un coin bibliothèque avec magazines notamment et ultérieurement une vente de livres.

Le midi il y aura de la restauration (plat du jour + dessert) pour 10€ (tartes salées et végétariennes, une viande à griller) Vins en sus.

Les produits d'épicerie seront locaux et même bio pour certains.
Vendredi et samedi soir (ouverture jusqu'à minuit) des apéros tapas, huîtres, charcuteries et fromages sur le zinc.

Vivre en locavore et avec des circuits courts, c'est le credo des instigateurs du projet qui put être financé par les économies des associés mais aussi par un financement participatif de 10.000 € sous forme de dons.

On sent bien que l'idée est de faire perdurer le plaisir de vivre à la campagne et je ne peux qu'approuver cela.

Source : Centre presse
http://www.centre-presse.fr/article-382292-gencay-le-cafe-cantine-qui-fait-la-difference.html

Éduquer les enfants à la nature par la plantation d'arbres.
Faire planter des arbres par des enfants c'est leur expliquer la nature et essayer de leur faire comprendre que la notion de temps pour la nature et pour les hommes est différente. Nous sommes toujours dans la vitesse, voire l'instantanéité, mais la nature quant à elle prend son temps et les arbres en sont une preuve vivante.

C'est pourquoi, afin de compenser l'empreinte carbone du Tour cycliste Poitou-Charentes 2014, l'association Prom'Haies a eu l'idée de proposer aux communes concernées par cette épreuve de faire planter des arbres aux enfants des écoles.

Le maire avait signé une convention de partenariat avec Poitou-Charentes Animation situé à Chasseneuil-du-Poitou.

L'essence choisie a été celle des ormeaux. Magnifiques arbres qui pourront ainsi s'épanouir et qui marqueront pour des décennies l'idée que c'est à nous de prendre en charge les dégradations que nous faisons à la nature. De plus, ces enfants devenus grands verront leur œuvre grandir et ils pourront à leur tour porter ce témoignage à leurs propres enfants.

Source : Centre presse
http://www.centre-presse.fr/article-382114-les-enfants-plantent-des-ormeaux-pres-de-l-ecole.html

Poulailler partagé bien être réparti
Natacha, creusotine de son état ; a chaque semaine un sujet concernant le développement durable dans le Journal de Saône et Loire. Cette semaine elle nous fait découvrir une mini coopérative de cinq familles.

Lorsque l'on connaît les conditions d'élevage des poules en batterie, moins d'une feuille A4 par poule, on comprend aisément que Blandine Béliard de Saint Sernin-du-Plain ait voulu trouver autre chose pour s'approvisionner en œufs frais.

Quoi de mieux pour  une poule que de pouvoir gambader dans un grand espace de terre, pouvoir picorer, gratter, enfin vivre la vie normale d'une poule ?
Rien, il n'y a rien de mieux, je l'affirme.

Alors pourquoi ne pas avoir son propre poulailler et peut être même en partager les travaux et les bénéfices ?

Blandine Béliard l'a très bien compris et avec quelques voisins ils ont transformé un terrain appartenant à l'un d'eux en poulailler. Depuis  deux ans maintenant les douze poules et les deux coqs s'ébattent et cette petite coopérative bénéficie d’œufs extra frais et de bonnes poules et poulets.
La vie est tellement belle parfois.

Source : Le journal de Saône et Loire
http://www.lejsl.com/edition-le-creusot/2015/04/15/un-poulailler-partage-tendance-a-venir

Gastronomie et musique
J'apprends par le JSL (le journal de Saône et Loire) que se tiendra les 12 et 13 juin prochains les Francos Gourmandes de Tournus, un festival musical et gourmand.

Si pas moins de 14 chefs étoilés dont 4 MOF (meilleurs ouvriers de France) seront présents également 12 chanteurs et musiciens.
Une offre gourmande de qualité, simple  et accessible à tous selon les organisateurs.

Seront présents comme artistes:
Asaf Avidan, Mika, Tal, Fauve, Sinsemilia, Luce et Mathieu Boogaerts, Petrhol, Skrib, Gary et Jeanette Berger.

Côté cuisine l'offre est pléthorique, jugez par vous même.
Christelle Brua, Cédric Burtin (*), Yves Camdeborde, Jean-Michel Carrette (*), Benoît Castel, Amandine Chaignot, Sébastien Chambru (MOF), Yohann Chapuis (*), Meryem Cherkaoui, Grégory Cuilleron, Claire Damon, Lucile Darosey, Cédric Denaux, Vivien Durand (*), Maitena Erguy, Romuald Fassenet (MOF et *), Jacques Genin, Didier Goiffon (*), Tomy Gousset, Sylvain Guillemot (*), Xavier Isabal (*), Arnaud Lannuel, Cyril Laugier (*), Stéphanie Le Quellec (*), Johan Leclerre (MOF), Julien Lemarie (*), Lionel Levy (*), Nina Metayer, Valéry Meulien (*), Vanessa Robuschi, Géraldine Rumeau, Maria Jose San Roman, Joannic Taton, Carinne Teyssandier et Philippe Urraca (MOF).
(*) Chefs étoilés/MOF (meilleur Ouvrier de France)

Le mélange des genres n'est pas toujours une réussite mais je ne doute pas un instant de celle ci pour ce rendez-vous très convivial et festif.
Pendant 2 jours les artistes tant culinaires que musicaux vont s'exprimer sur scène pour le bonheur de tous.

Source : jsl Bresse
http://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2015/04/15/cascade-de-chefs-aux-francos

Chevaux et coulée verte
Sancé petite ville tranquille du Mâconnais a décidé de se passer de produits phytosanitaires pour ses plantations
le JSL titre : L’herbe sera bientôt plus verte à Sancé.

Comment donc y arriver ?
L'idée a germé avec la démarche Agenda 2011 lancé en 2003 comme l'explique le maire Roger Moreau.

L’action a pour objectif d'éviter les pollutions  sur les zones de promenades et sur les nappes phréatiques.
Cette objectif fait l'objet d'une charte signée avec la région Bourgogne.

Moins on désherbe, moins on pollue. C'est si simple qu'on se demande pourquoi il faut le dire.
En acceptant la végétation spontanée dans la ville on désherbe moins et donc on pollue moins.
La commune a donc décidé de planter des vivaces le long des murs  pour réduire le nombre des mauvaises herbes.

Les services techniques vont repenser les nouveaux aménagements paysagers et routiers.
Éric Coulaud, responsable technique, explique que les habitudes et méthodes vont changer.
Pour les espaces verts,seront privilégiés, le désherbage mécanique, la plantation de couvre-sols et l’éco-pâturage. Au niveau de la voirie, le brossage et l’utilisation du réciprocateur vont se substituer au rotofil, trop dangereux.
L'eco-pâturage c'est utiliser les animaux et ici des chevaux comme désherbants naturels.

Afin de compléter cette action une étude est menée pour la création d'un verger de variétés anciennes tout comme l'installation d'une prairie fleurie pour favoriser la pollinisation, dans le parc du château Lapalus.

Source : JSL Mâcon
http://www.lejsl.com/edition-macon/2015/04/15/objectif-zero-phyto-en-2015

Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.
Gastronomiquement Votre, Lucullus

Amis gourmands bonjour,

Ce que j'aime bien en France c'est qu'il se passe toujours quelque chose qui a trait aux terroirs, à l'alimentation en général ou aux plaisirs liés à celle-ci. Je ne cesse de m'émerveiller de cette constante chez mes compatriotes.

 

On est les champions... de la dégustation de vins à l'aveugle.

Ce samedi à la maison Bollinger en Champagne, 18 équipes venues du monde entier, dont la Chine, se sont affrontées dans une compétition pendant laquelle il fallait reconnaître 12 crus présentés à chaque équipe.

Le challenge consistait à discerner les caractéristiques des vins selon 5 critères :

Le cépage principal, le pays de production, l'appellation, le producteur et le millésime.

 

Parmi les 12 crus issus du monde entier 4 étaient des crus français.

 

C'est une équipe d'amateurs de Toulouse que a obtenu les meilleurs résultats en réussissant à discerner les 5 critères pour 3 des vins présentés.

Le patron de l'équipe, Jean-Michel Perrussan, dit s'entraîner toutes les semaines avec ses amis du club d'amateurs.

 

La prochaine édition, la 4ème, devrait avoir lieu en octobre prochain à Chateauneuf-du-Pape dans le Vaucluse.

Source : L'union l'Ardennais

http://www.lunion.presse.fr/accueil/la-france-est-championne-du-monde-de-degustation-de-vin-a-ia0b0n425792

 

Pêche au gros dans nos rivières

A votre avis quel est le plus gros poisson que l'on puisse pêcher dans nos cours d'eau ?

Le brochet peut être ?

Vous n'y êtes pas, il faut chercher beaucoup plus gros, plus gros encore que l'esturgeon.

C'est le silure. Ce gros poisson vit vieux et c'est parfaitement adapté à notre climat.

On le retrouve notamment dans la Saône

Le record en France a été pêché par Jeremy Lorton en 2004. 2m56 pour 110 kg.

A vos canne à pêche...

Source : l'Est républicain

http://www.estrepublicain.fr/haute-saone/2014/10/20/le-silure-nouveau-poisson-trophee

 

Le Sial s'est ouvert jusqu'au 23 octobre

Le Sial c'est le Salon international de l'alimentation.

C'est à Villepinte en région parisienne que ce tient cet événement majeur relatif à l'almentation.

 

Là encore malgré une concurrence acharnée le savoir faire français en matière d'alimentation tient encore le haut du pavé. Certes les nouvelles méthodes de consommation, comme le très angl-saxon snacking, font du tort aux restaurants et donc à la gastronomie. Pour autant, notre art de vivre fait toujours de très nombreux adeptes dans le monde entier et le nombre de ceux ci est en constante augmentation.

 

Source : L'alsace

http://www.lalsace.fr/actualite/2014/10/20/dans-l-assiette-le-label-france-resiste-a-la-concurrence

 

Bonne initiative

Au puy en Velay les pâtissiers se sont mis à l"oeuvre pour aider l'association les nez rouges qui vient voir et distraire les enfants hospitalisés.

Une tarte géante de 19,2 m² a été réalisée -(6 mètre de long pour 3,2 m de large). La tarte géante du club des Chocolatier Pâtissiers de Haute-Loire a toute les chances de rentrer au Guinness des Records

La tarte a été divisée en 1200 parts vendues 10 € l'unité.

 

Source:La Montagne

http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/haute-loire/2014/10/19/le-record-du-monde-de-la-tarte-geante_11187899.html

 

La Confrérie des Amis de Lucullus

Ce samedi une partie de la confrérie s'est retrouvée pour fêter "La balade du Terroir en Essonne".

Pas moins de 26 producteurs et artisans de l'Essonne ouvraient leurs portes au public.

 

Nous en avions choisi 2 d'entre eux.

Le matin nous avons visité la Brasserie artisanale Parisis à Epinay sous Sénart où l'on nous a expliqué en détail toute la procédure de fabrication d'une bière artisanale, qu'elle soit blonde, ambrée ou blanche. Bien évidemment nous avons interrogé notre hôte sur les produits utilisés pour ses réalisations, son houblon, ses malts, son eau, ses levures.

Ce fut très enrichissant intellectuellement et très agréable lors de la dégustation.

 

Après un repas sympathique dans une crêperie, nous nous sommes dirigés à la ville d'à côté.

 

C'est à Yerres que nous avons visité l'entreprise "Macarons gourmands" qui comme son nom l'indique n'est pas une charcuterie.

Tout comme à la brasserie, les produits et ingrédients de base nous ont été présentés avant une démonstration de réalisation et de mise en place. Pour finir une dégustation des plus agréable nous fut proposée.

Ce fut l'occasion de découvrir un monde nouveau de saveurs comme le macaron au pain d'épice et foie gras ou encore celui au Mojito

 

La prochaine balade du Terroir en Essonne aura lieu fin mars 2015

Le programme est déjà publié sur www.terroir-essonne.com ou sur www.facebook.com/terroir91 .

 

Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.

Gastronomiquement Votre, Lucullus

 

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