Les Chroniques de Lucullus n°678

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

Amis gourmands bonjour,
Maïs et sorgho en Bretagne
Originaire d'Afrique, le sorgho a fait son apparition dans nos champs il y a déjà quelques années. C'est d'ailleurs le cas au Gaec de Mané Ruel à Baden en Bretagne où il est associé au maïs sur 170 hectares et cela depuis 20 ans.

La mise en œuvre n'a pas été simple. Au début il avait tendance à verser explique Joël, le cultivateur. Il donc changé de variété mais le rendement n'était pas suffisant. Il a alors alterné les rangs de sorgho et les rangs de maïs mais là le sorgho n'avait plus assez de lumière pour se développer correctement.

Le cultivateur est tenace aussi change-t'il encore sa manière de faire. Il trouve le bon système en plantant 6 rangs de maïs en alternance avec 12 rangs de sorgho. Le maïs protège le sorgho en lui laissant suffisamment de lumière pour se développer. Pour autant tout n'est pas simple. Le maïs est planté à la mi-mai et le sorgho à la mi-juin.

La récolte a lieu presque un mois après celle du maïs. Le mélange était de 32-33 % de matière sèche (42 % pour le maïs et 27 % pour le sorgho). Lors de saison sèche le sorgho peut faire de meilleurs rendements que le maïs. Avec le changement climatique la question se pose d'ensemencer plus de sorgho.

Source : Paysan Breton / Bernard Laurent

Analyse des vendanges dans l'Aveyron
Les vendanges sont terminées depuis quelques temps et celui des analyses est là. Elles nous sont données par Isabelle Vialettes, œnologue, conseillère viti-vinicole à la Chambre d’agriculture de l’Aveyron.

Pour le vigneron le dilemme se résume parfois à choisir entre quantité ou qualité ce qu'explique l’œnologue aveyronnaise. "Entre les orages de grêle, les coups de chaud de l’été et les épisodes de fortes pluies, les vignerons ont dû prendre les bonnes décisions pour maintenir la qualité".

Sur l'ensemble du département la situation était variable. Cette année les quantités sont légèrement en baisse mais la qualité est là. Isabelle Vialettes confirme une année sanitaire saine en période végétative, sans pression de maladie. Seules les intempéries et la chaleur excessive a légèrement nui à la quantité. Les pluies du début de l'automne ont quand même pu améliorer la situation.

Dans son entretien avec le journal cité en référence, la conseillère viti-vinicole rend hommage aux vignerons qu'elle suit pour leur résilience et leur adaptabilité: "Je tire mon chapeau à tous les vignerons de l’Aveyron, qui enchaînent les millésimes compliqués : gel de printemps, grêle, pression des maladies…".../… "la qualité du millésime fait du bien au moral de tous, et en particulier des nouveaux qui se sont installés ces dernières années. Avant on vivait une mauvaise récolte tous les 5-10 ans, aujourd’hui c’est plutôt l’inverse".

"La viticulture et l’œnologie sont des métiers de patience, difficiles tant moralement que financièrement parce que les années compliquées, il faut savoir passer outre et continuer à tailler patiemment pour que les vignes préparent leurs réserves pour l’année suivante. C’est ce qu’ont su faire les vignerons cette année et cela porte ses fruits".

"On voit les traces sur les vignes, à long terme : des défoliations, des grains qui sèchent… Nous avons la chance d’avoir des cépages rustiques, résistants, comme le Fer servadou (Mansois) qui, une fois encore, nous prouve son adaptabilité à notre terroir".

On voit bien dans cet entretien toute la passion d'Isabelle Vialettes pour son métier et pour le monde viticole en général. Elle en profite pour mentionner le travail dans l'ombre de "l'institut français de la vigne" qui mène des recherches sur les cépages résistants. En effet le changement climatique va engendrer l'abandon de cépages peu résistants aux nouvelles conditions contre de nouveaux plus adaptés.

Pour finir elle parle du travail venant après les récoltes, celui des chais où sont élaborés les nouveaux crus. Elle note la professionnalisation de ce travail : "La notoriété de nos vins s’est nettement améliorée, y compris sur notre propre territoire aveyronnais. Nos vins plaisent et sont attendus, c’est d’autant plus frustrant pour nos vignerons quand ils n’ont pas les volumes attendus pour répondre à la demande !".
"Nos AOP ont permis d’inscrire le vin dans notre territoire, elles sont une chance et méritent pleinement la reconnaissance".

A titre personnel, pour avoir passé de merveilleuses vacances dans ce joli département, je souhaite à tous ces vignerons de pouvoir continuer à faire vivre passionnément leur terroir.

Source : Volonté paysanne 

Les éleveurs de la Vienne respirent
La DNC ou Dermatose Nodulaire Contagieuse n'a pas touché que les alpages. La Vienne également a subi des restrictions de circulation pour les vaches à viande.

Le 17 octobre dernier le ministère de l'agriculture a levé l'interdiction des rassemblements avec des bovins. Cela concernait les foires, les concours et autres salons. Neuf jours plus tard les premiers concours et ventes aux enchères ont repris. A Hérolles dans la Vienne on a attendu le 14 novembre pour organiser à nouveau un concours et une vente au marché au cadran.

Pourtant tout ne va pas pour le mieux. A la date du 13 novembre, 101 foyers de DNC étaient détectés en France dans 6 départements : Savoie, Haute-Savoie, Ain, Rhône, Jura et Pyrénées-Orientales, concernant 68 élevages. Bien que la Vienne n'ayant pas été touchée par l'épizootie les transports et les transactions ont été fortement perturbés.

Les concours sont un miroir du travail des éleveurs comme le fait remarquer Jean-Marc Guillot, président du marché au cadran. " ce concours permet de montrer la qualité des éleveurs bovins du secteur, mais aussi de revaloriser le marché au cadran". Ce que confirment les éleveurs présents ce jour là.

Ce 14 novembre ce ne sont pas moins de 30 exploitants venant de la Vienne, de l'Indre et de la Haute-Vienne qui ont présenté 51 vaches de race limousine, charolaise, bazadaise ou Aubrac. Les fringantes bêtes pesaient entre 800 kg et 1000 kg.

La vente a été animée par Quentin Métayer et Guillaume Lajudie, respectivement chef de vente et animateur de vente. Après délibération d'un jury professionnel les animaux ont été primés puis mis aux enchères sur le ring du marché au cadran. Le prix moyen au kilo a été d'environ 9€. Ces bêtes se retrouveront sur les étals des bouchers et des grandes surfaces et dans nos assiettes pour la fin d'année.

Source : La nouvelle République / Alain Guillon 

L'huile d'olive bio de Beaucaire
Connaissez vous Beaucaire ?
C'est une vieille ville du Gard qui longe le Rhône et fait face à sa rivale historique, Tarascon, située dans les Bouches-du-Rhône de l'autre côté du fleuve. Fondée au 7e siècle avant J.-C., les romains y firent passer la voie Domitienne qui reliait Rome à l'Espagne. C'était un carrefour important d'où partaient de nombreuses voies vers Arles, Remoulins, Saint-Gilles, Nîmes. Elle s'appelait alors Ugernum. Beaucaire lui vint plus tard et veux dire "belles pierres".

Elle subit aussi de nombreuses invasions, les Burgondes, les Goths et les Sarrasins. Pendant presque 400 ans la foire de la Madeleine fit rayonner la ville. Dix jours de "Foire Franche" généraient un volume d’affaires comparable à celui du port de Marseille en une année. L’arrivée du chemin de fer et l’arrêt du commerce fluvial ont progressivement anéanti la Foire de la Madeleine.

La ville autrefois ceinte de remparts, dont il ne reste que peu de traces, est dominée par le ruines de son château. C'est une ville paisible aux petites ruelles où il fait bon vivre. Je l'aime bien cette ville. J'habitais à Remoulins, à moins de 20 km de là et j'y venais pour pêcher la friture, les ablettes et autres petits poissons dans les roubines alentours. J'y venais également pour aller aux arènes lors des courses de vachettes. Mais il suffit de parler de moi. Je voulais vous entretenir d'une spécificité locale, l'huile d'olive.

Comme chaque année la coopérative huilière a organisé une marche symbolique lors de laquelle sont apportées les olives récoltées. Ce jour là, 81 kg de fruits qui furent portés à l'huilerie en vue de la fabrication de l'huile de l'Avent. Les participants ont visité les lieux et découvert les nouvelles machines, un démalaxeur et un décanteur, des machines usant moins d"eau et améliorant la qualité de la production. Les édiles beaucairois étaient présents et madame Pérignon, 1ère adjointe a tenu à féliciter le président de la coopérative pour la renommée de ses huiles plusieurs fois primées. La coopérative met également en vente d'autres produits : savons, olives de bouche….

Les olives sont une vieille histoire de la région, que ce soit à Beaucaire ou à Bezouce situé entre Nîmes et Remoulins. C'est pourquoi les deux coopératives ont dernièrement fusionné sous le nom de "Coop des 2B". C'est en 1924 que le site de Beaucaire a vu le jour et en 1947 à Bezouce. L'excellence de leurs productions a été sanctionnée par une AOP "Huile d'Olive de Nîmes, et "Olives de Nîmes". La récole des picholines, variété emblématique du Gard, débute en septembre. L'huilerie fabrique également une huile 100 % Bouteillan, variété locale qui a obtenu une médaille d'argent lors de concours général agricole.

J'espère que ce petit aperçu vous donnera envie de visiter ce coin de France entre Provence et Languedoc, tellement chargé d'histoire.

Sources : La Coop des 2B, Marie de Beaucaire, Terre d'Argence, Intrebio-occitanie 

Le Michelin des hôtels
Il y a 125 ans Michelin publiait son premier Guide des restaurants. Aujourd'hui la société publie un nouveau guide, celui de l'hôtellerie. 2457 hôtels ont été classés dans le monde entier.

Les hôtels sont distingués en :
• 1 clef : 1742 hôtels ;
• 2 clefs : 572 hôtels ;
• 3 clefs : 143 hôtels.
Le guide a recensé 203 hôtels pour la France, ce qui la place en tête du classement européen devant l'Italie (188) ou l'Allemagne (130).

Tout comme pour les restaurants, le guide a fait son référencement de manière indépendante et anonyme. Il prend en compte l'expérience globale au-delà du simple équipement.

4 prix spéciaux ont aussi été décernés :
• Prix de l'architecture et du design : Atlantis the Royal à Dubaï;
• Prix du Bien être : Bürgenstock Resort en Suisse ;
• Prix du séjour local :  Fiermontina à Larache, Maroc ;
• Prix de l'ouverture de l'année : The Burman Hotel à Talinn, Estonie.

- Le prix du séjour local récompense les hôtels offrant une immersion complète dans leur environnement
- Le prix de l'ouverture de l'année récompense les hôtels ayant eu un impact remarquable dès leur ouverture.

Source : Hôtellerie-Restauration

Sur ces quelques mots je vous dis à bientôt
Gastronomiquement Votre, Lucullus

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